Certains vrais collectionneurs motivés par l’originalité et la recherche du pas ordinaire se sont, ces dernières années, penchés sur le matériel bradé par l’ex pacte de Varsovie : on a pu trouver de tout sur le marché, du petit 4×4 jusqu’au porte-missile en passant par toutes sortes d’engins spectaculaires qui ne font plus peur.
Pour le coup, voici une image de personnages qui ne sont pas des maquisards des Balkans, mais des “récupérateurs” de ces engins aux fins de distractions diverses. Ils se sont lancés dans les bois à l’heure du dégel avec deux outils qui n’ont pas toujours été célèbres pour leur robustesse. Un test de franchissement redoutable qui permet de mesurer rapidement les limites physiques de ces machines aux prises avec l’hostilité climatique. Au fond à droite, bien envasée, une de ces UAZ 469 des années 70 classiques des pays de l’Est et de leurs “techniquement assistés” de par le monde.
Et puis, sur la gauche, s’efforçant en vain avec ses roues lisses et son petit moteur V4 de 37 hp, d’extirper l’UAZ de l’ornière, une petite LUAZ 967 des années 80. Une sorte de Méhari à étoile rouge découlant d’un modèle civil. Il en existe cependant un dérivé plus militaire, amphibie, à vocation sanitaire sommaire, mais qui n’a pas enthousiasmé ceux qui l’ont essayé.
Le M-113 dans la bauge
Ceux qui aiment le hors-chemins avec leurs engins tous-terrains ou présumés tels ont tous été piégés un jour ou l’autre par un passage très creux après de bonnes pluies ou un dégel massif. Ce fut le cas pour ce VTT blindé plus connu sous le nom de M-113 qui s’est engouffré avec vigueur dans cette bauge du Kosovo et s’y est irréversiblement enlisé.
Ce n’était pas le premier à qui survenait cette mésaventure, à en croire l’état de ce qui reste du chemin. Et la courageuse Hummer qui s’efforce de le déterrer par l’arrière semble bien optimiste sinon prétentieuse : un chenillé n’est déjà pas très roulant, mais ventousé de la sorte…
La “Schwimm” dans l’eau épaisse
La Volkswagen amphibie était destinée à nager dans l’eau propre ou presque, et puis elle est dotée d’une sorte de première petite en 4×4 appelée “Geländegang”, qui la rend vraiment très efficace en terrain difficile.
Ce collectionneur qui ne craint pas de mettre la main à la pâte – et les pieds dedans – a expérimenté les deux qualités à la fois dans cette grande flaque de boue liquide qu’il pousse devant lui comme une lame de bulldozer.
Quand on pense qu’il est des collectionneurs qui ne sortent pas leur vieille jeep les jours où la route est simplement mouillée… Ce sont deux religions différentes !
La “Kübel” dans les ornières
Prise sans doute du côté des steppes de Russie au dégel, voici une “Kübel” en fâcheuse posture et en attente de bras, voire davantage pour franchir ce mauvais pas…Le conducteur intrépide a cru sa sauterelle capable de franchir de belles ornières de char. Dans un certain sens, il n’a qu’à moitié tort car il a tenté le coup en biais, et partiellement réussi au prix d’une bonne secousse : seules les roues de gauche sont dedans.
S’il avait tenté en perpendiculaire, la bestiole se serait, au mieux, piquée du nez seulement, au pire collée au milieu avec quatre roues dans le vide !
Pour les amateurs de détail, on remarquera que la capote de l’auto est repliée, mais en revanche ils ont laissé les plexi des portières : la froidure ambiante se vérifie par les manteaux, casquettes, passe-montagne.
Autre détail assez rare : la voiture a encore des enjoliveurs de début de guerre, même sur la roue de secours !