Article rédigé par Michel Roques (Vice-président FFMVCG et Administrateur FFVE véhicules militaires)
Comme vous le savez tous à présent, nous sommes confrontés depuis la mi-juin 2024 à un blocage incompréhensible et injustifié par le ministère des transports pour l’immatriculation et la libre circulation des véhicules semi-chenillés.
Ce blocage trouve son origine dans les deux accidents survenus en Normandie durant la semaine de commémoration du 80th D-Day, impliquant un char Sherman (secteur Mortain) et un half-track étranger (secteur anglo-canadien). C’est ainsi que le ministère des transports, en réaction à ces deux incidents, a cru bon de rappeler aux collectionneurs les termes des articles R314-1 et R314-6 du Code de la Route.
Ceci se traduit par :
-L’interdiction faite à la FFVE de délivrer l’attestation de datation et collection pour tout véhicule équipé de chenilles.
-L’impossibilité par leurs propriétaires de présenter les véhicules dans les centres de contrôle technique (DREAL).
-L’impossibilité de demander et d’obtenir un certificat d’immatriculation pour les véhicules semi-chenillés et, par voie de conséquence, interdiction de circuler sur la voie publique
(y compris pour ceux déjà immatriculés) sauf autorisation par la préfecture ou la mairie pour un évènement commémoratif.
– Que tous les véhicules dotés de chenilles soient transportés jusqu’à leur lieu d’exposition ou de commémoration.
On le voit clairement, les véhicules semi-chenillés sont indûment amalgamés aux véhicules « tout chenillés » alors que nous pouvions les immatriculer et les faire circuler librement depuis 70 ans.
Nous notons que la situation, pour déplorable qu’elle soit, ne concerne pas que les semi-chenillés anciennement militaires, puisque les véhicules civils telles les auto-chenilles CITROEN-KEGRESSE sont également concernés.
En réaction à ce blocage, les forces vives de la FFVE et de la FFMVCG se sont mobilisées dès le mois de juillet 2024 sur le sujet. Michel ROQUES, vice-président de la FFMVCG et administrateur véhicules militaires de la FFVE, et fort de son expertise réglementaire et technique, a produit un long argumentaire technique sur la spécificité des véhicules semi-chenillés qui a été présenté aux deux ministères de tutelle (Transports et Intérieur).
Trois réunions auxquelles Michel a participé se sont déjà tenues avec ces ministères afin de débloquer la situation et permettre de dissocier le sujet des « semi-chenillés » des engins « tout chenillés ». Les discussions sont toujours en cours, afin de permettre un retour à la normale pour la libre immatriculation et la libre circulation de tous les semi-chenillés. Nous souhaitons et nous espérons que ce retour à la normale se fera aussi rapidement que possible.
Enfin, nous ne manquerons pas de communiquer sur le sujet lorsqu’une réponse définitive aura été apportée par le ministère de l’intérieur à nos doléances.