La GPA à vocation transatlantique naviguant sur le fleuve HUDSON, on mesure la différence d’échelle avec le vrai navire de haute mer, derrière !
Lors du tour des ports d’Europe, grand succès populaire à l’arrivée à Copenhague. On voit tout le détail du spectaculaire (et efficace) “bazar” flottant.
Sur fond d’arc de triomphe à Paris, l’image la plus célèbre de l’aventure.
Ce que jamais le bureau d’études de Ford n’aurait osé imaginer, un ingénieur australien l’a fait, il a racheté aux surplus US une Ford amphibie pour… aller à la pêche. C’est du moins ce qu’il a dit aux garde-côtes lorsqu’il a quitté le port d’Halifax – Canada – le 19 juillet 1950.
La vérité, c’est qu’il voulait traverser l’atlantique ! Pour ce faire, il avait quelque peu modifié pendant deux ans la petite GPA : une carrosserie supérieure sommaire pour abriter des embruns, mais surtout une étrave-réservoir d’essence, et une citerne d’eau à l’arrière.
Pour atteindre les Açores (1500 nautiques), il fallut ajouter un réservoir de 350 gallons tenu par des sangles sous la voiture (cela servit de quille aussi…) et prendre en remorque un réservoir largable type US Air Force. Plein d’essence et vidange d’huile tous les deux jours (consommation: 86 litres aux 100 !) furent au programme, en plus de tracas divers. Au terme de 32 jours de mer, la GPA accoste à Flores, aux Açores. Ben Carlin, l’ingénieur, qui s’était adjoint à bord une intrépide amie américaine, avait baptisé son engin mutant “Half Safe”, ce que l’on peut traduire par “à moitié sûr”.
Ce fut ensuite davantage une promenade par petites étapes : Madère, Afrique (au prix d’un ravitaillement essence en mer par un cargo de passage) au Cap Juby rendu célèbre par Mermoz quelques années plus tôt. Puis remontée, cette fois majoritairement sur terre, par le Maroc, l’Espagne, la France, le Benelux, l’Allemagne, la Suède avant le retour à Birmingham.
En avril 1955, Ben et sa co-équipière, devenue entre temps Madame Carlin, revinrent en France avec la GPA réaménagée pour un tour du monde, et on les revit sur la Seine une seconde fois. De nos jours, cette GPA exceptionnelle a pris sa retraite enfin au sec dans le musée de l’école australienne de Guildford, près de Perth, en Australie occidentale, ou Ben Carlin fit ses études secondaires.
Cet exploit invraisemblable fait aujourd’hui encore l’admiration de tous les amateurs de véhicules amphibies du monde., à l’ouest de l’Australie.