La “SG-6” fut supplantée par la “schwimm” signée VW assisté de Ferdinand Porsche dans les faveurs des militaires qui en firent construire quinze fois plus que des Trippel.
Vue de ¾ avant de la Trippel de Saumur, ou l’on note le niveau de flottaison matérialisé par le renfort nettement visible.
De nos jours, il en reste bien peu en état de marche : celle-ci de la photo ci-dessus est exposée dans un musée de Thuringe en ex-RDA, un autre – photos ci-dessous – après avoir longtemps somnolé dans les réserves du musée de Saumur, y est aujourd’hui exposé au public.
Hans Trippel – 1908 -2001 – était un ingénieur allemand un peu comparable à Dornier – autre original, de souche française, et pionnier de l’aviation du Reich – de par son imagination créative et sa recherche de l’originalité hors des sentiers battus.
Il a ait de tout, ce monsieur Trippel, y compris des voiturettes des années cinquante pour l’Allemagne de l’est avec moteurs Gutbrod, Saab ou même Panhard.
Il se lança même sur un curieux véhicule à trois roues – une seule à l’avant gauche ! – mais son truc c’était l’amphibie et, après sa captivité de trois ans en France, il fit plusieurs essais assidus mais infructueux dans les années cinquante. Il s’obstina néanmoins.
Son nom de nos jours est cependant moins connu que le prénom de sa création la plus réussie et qui a encore foule d’adeptes : l’Amphicar, née en 1960. Un petit cabriolet à coque soudée et amphibie sur base mécanique de moteur Triumph 1150 cm3 à l’arrière. Ce fut la seule voiture amphibie construite pour les civils.
Mais Hans Trippel avait fait aussi dans le militaire, en créant – avant Volkswagen – une amphibie qui fut construite à un petit millier d’exemplaires, d’abord en Sarre puis, durant l’occupation, dans les usines Bugatti à Molsheim en Alsace. C’était une sorte de grosse savonnette rondouillarde mue en 1932 par un moteur Adler, puis ensuite par un moteur Opel, celui de la Kapitän 6 cylindres, plus puissant.