Sur notre photo, le “TRC” est attelé à la remorque-citerne sur chenilles, le tracteur devant transporter les munitions.
À drôle de guerre, drôle de chenillette, cela va de soi.
L’état-major avait voulu un engin de ravitaillement à chenilles pour ses unités blindées Billancourt plancha donc sur une version tôlée de la micro-chenillette blindée U.E.
Ainsi naquit le “tracteur de ravitaillement de chars modèle 1936 R”, appareil que personne ne nous envia, et dont les utilisateurs apprécièrent vivement mais brièvement le bruit, la chaleur, l’inconfort et la plus que médiocre accessibilité. Pour un peu, le conducteur se serait retrouvé à califourchon sur un moteur à peine protégé !
Les chenilles, du type Carden-Loyd, étaient calmement propulsées par un moteur Renault latéral développant 35 hp, cela donnait une vitesse de pointe –rarement atteinte – de 25 km/h avec une autonomie d’à peine 100 km.
Cela reste donc une curiosité de laboratoire, car il n’y en eut que 260 exemplaires construits avec peine dans les premiers mois de 1940. Et si l’armée allemande d’occupation ne se priva pas de récupérer les chenillettes U.E. pour son usage, elle sembla bien laisser de côté ces machines au losange.