Nous devons cette image aux amis suisses de “garage overlord”, mais il y en a eu d’autres aussi dans un reportage de novembre 2003 de la revue “Passion 4×4”, et Et pourtant il s’agit un véhicules immatriculé dans le “78” !
Pour être insolite, cet engin l’est : ce command-car étiré est en effet construit sur un châssis 6×6 daté de 1942, mais arrivé en Europe après la guerre. Comment le camion de base est-il devenu cet engin étonnant ? Pour l’instant, même l’actuel détenteur, M. Alain Godart, est perplexe : il l’a trouvé endormi à l’abri dans un garage de l’Aisne où un Dodge 4×4 faisait office actif de dépanneuse, comme tant d’autres.
Est-ce un de ces brouillons des ingénieurs d’Aberdeen, classé sans suite à la fin de la guerre ? Est-ce un montage effectué en France à l’époque OTAN pour faire un gros véhicule de parade de 5,60 mètres de long ? La recherche est lancée, mais ne sera pas simple dans la mesure où cette transformation est vraiment unique.
- On notera cependant qu’elle a été fort bien faite, cette extension, avec des pièces Dodge essentiellement – notamment une seconde partie arrière – mais un certain nombre de points sont à remarquer et le fait qu’il dispose de deux antennes sans poste de radio relève des enluminures de finition, les embases elles-mêmes n’ayant pas l’allure typique et oblique de celles des command-cars.
- Le coffre à batteries –12 volts – très caractéristique du C-Car, sur le marchepied droit – situé au plus près des radios d’origine – n’existe plus, un porte-bidon est à sa place, et la batterie est repartie sous le capot.
- Il y a des différences quant à la porte du coffre arrière : légèrement plus grande, avec des poignées disposées différemment.
- Absence des targettes rotatives servant à verrouiller les portes de toile et de supports-charnières de ces portes.
- L’arceau de capote intermédiaire bascule sur des chapes de jeep.
- Le cadre de pare-brise est différent, avec sa partie supérieure qui n’est plus en tube avec deux ergots, mais comporte en fixe la bordure cintrée positionnée habituellement au bout des compas de capote.
Les deux grilles de phares sont du premier modèle symétrique, mais un petit arceau semi-circulaire a été greffé sur la grille gauche pour protéger le “BO drive”, comme sur les Chevrolet première série appelés ensuite sur le front.
Bref, c’est original, curieux, surprenant –même avec le diesel Perkins que M. Godart a préféré installer. Une dernière question technique à ceux qui savent : le reporter de “Passion 4×4” qui doit s’y connaître, indique que le camion – car c’en est un, même si M. Godart a installé une plaque avec 4 étoiles et peint un marquage HQ-3 – peut fonctionner en deux, quatre ou six roues motrices. Quatre ou six, on connaît, mais deux, ça se passe comment ? En revanche, il ne précise pas s’il y a toujours le réducteur ?